Concert créé à l’Académie Bach d’Arques-la-Bataille en août 2014
« Dans la vie comme dans la musique, il a horreur de cet étalage du moi qu’il reproche au romantisme ». C’est ainsi que la pianiste Marguerite Long parlait de Maurice Ravel, compositeur de génie, mais homme humble et effacé. S’il écarte en effet toute effusion ostentatoire, Ravel est cependant loin d’avoir créé un langage sec et aride. Bien au contraire, sa musique recèle un pouvoir mystérieux, celui de toucher intimement l’auditeur sans effet ni pathos.
En ceci, Ravel rejoint bien sûr les artistes français du XVIIIe siècle, musiciens et peintres, qui cultivaient l’expressivité dans la retenue et la pudeur. Mais il pratique aussi un lyrisme de l’intelligence, qui se manifeste autant dans les difficultés pianistiques extrêmes de Gaspard de la Nuit (1908) que dans la fausse naïveté des Trois chansons pour chœur (1914-15).
Ce concert marquera la commémoration de la Première Guerre mondiale avec l’audition d’une des œuvres maîtresses de Ravel, le Trio pour violon, violoncelle et piano, composé en août 1914.
Jean-Paul Combet
22 aout 2014 Académie Bach, Arques-la-Bataille. Avec L’Armée des Romantiques : violon, Girolamo Bottiglieri ; Violoncelle, Emmanuel Balssa ; Piano Érard, Rémy Cardinale.
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